Début avril, nous avions une course à faire dans le quartier chic de Saint-Germain des Prés, dans Paris. Simone souhaitait découvrir une nouvelle adresse. Elle a réussi à déceler une pépite, qui a beaucoup aiguisé ma curiosité. Nous avons donc déjeuné au restaurant Baillotte, situé dans une petite rue calme. Nous avons passé un excellent moment et vous racontons aujourd’hui notre expérience.
Le restaurant Baillotte
Le parcours du chef
Le chef en cuisine est japonais et se nomme Satoshi Amitsu. Il a travaillé dans des établissements étoilés au Guide Michelin à l’Auberge des Templiers et chez Georges Blanc. Il rejoint ensuite l’équipe de Narro en tant que sous-chef et évolue pendant deux ans auprès du chef Kazuma Chikuda. Les propriétaires du Narro souhaitant ouvrir une seconde adresse lui confient alors les rênes du restaurant Baillotte.
Une décoration à l’ambiance parisienne
Le lieu est reconnaissable par sa devanture rouge qui rappelle les brasseries typiques parisiennes. Une décoration finement choisie créé une ambiance chaleureuse et intimiste, faite de chaises en velours, tables en marbre et grands tableaux. L’un représente la nature et l’autre, une femme tenant un verre de vin à la main.
Il y a une salle au rez-de-chaussée et une autre à l’étage en mezzanine. Nous sommes confortablement installés en bas. Une verrière sépare la cuisine de la salle, permettant ainsi d’apprécier le spectacle de la brigade qui s’active pour servir les convives.
Un menu qui nous a laissé sans voix
Les trois entrées du mois
Nous démarrons notre dégustation avec les deux entrées commandées :
- Le tartare de veau est très bon, frais et léger. L’espuma d’oignon de Roscoff caramélisé au-dessus se marie très bien avec la viande. La tuile sobacha vient apporter du croquant. Nous avons ici un ensemble harmonieux pour cette entrée ;
- Le velouté de champignons se compose de shitakés sautés, champignons de Paris en lamelles amenant de la mâche au plat. L’association avec le bœuf de Galice fonctionne bien. Simone appréhendait la présence de café sous forme d’écume, mais son goût n’était pas trop prononcé.
Le chef Satoshi Amitsu, en toute bienveillance, voyant Simone prendre ses plats en photos nous a proposé une entrée supplémentaire. Il nous a servi la troisième assiette, que nous n’avons pas choisie au départ. C’était un gravlax de mulet noir, chimichurri coriandre-basilic, granny smith, chou rave, eau de concombre, fromage frais et oeufs de truite.
Au départ, nous avions peur du chou rave et du côté trop épicé que pourrait avoir la sauce chimichurri. Mais nous avons eu une belle surprise : l’eau de concombre et le fromage frais viennent adoucir l’ensemble. La granny smith et les oeufs de truite apportent une acidité et de la mâche intéressantes. Malgré le fait qu’elle ne fût pas notre premier choix, cette entrée toute en légèreté et en fraîcheur, se révèle être finalement notre petit coup de coeur, à tous les deux.
Le plat : notre grand coup de coeur
Nous poursuivons notre dégustation avec le même plat : le gigot d’agneau. Nous avons eu le droit à trois beaux morceaux de viande dans l’assiette. Ceci est à souligner puisque c’est de plus en plus rare dans les restaurants. Le gigot cuit à la perfection, rosé à coeur, avec une pointe de sel s’accompagne d’un beurre ail des ours.
La purée de carotte, très bien exécutée, se révèle douce et fondante. Elle est complétée par de petits bons légumes cuits et glacés. Les pousses d’épinard se sont imprégnées de la réduction du jus, leur conférant ainsi un petit goût d’agneau. Une “tuerie” cette sauce, pour reprendre les mots de Simone.
A l’unanimité, nous nous accordons à dire que ce plat est une merveille et un gros coup de coeur pour nous. Une vraie réussite en tous points.
Des desserts pleins de gourmandise
Enfin, nous avons terminé sur deux réalisations qui nous donnaient très envie : le cookie dough et la fraise.
Le cookie dough est très gourmand mais pas si sucré qu’il n’y paraît. La glace apporte un peu de fraîcheur à ce dessert en apparence lourd, et les cacahuètes caramélisées, du croquant. D’ailleurs, c’est en regardant les photos du restaurant Baillotte et en voyant celle du cookie, que Simone a craqué sur cette adresse et voulait absolument la tester.
La fraise toute en légèreté et fraîcheur, possède une belle harmonie. Elle rappelle à Simone une saveur d’enfance précise dans un dessert que lui faisait sa grand-mère polonaise. Sans conteste, c’est un dessert plein de douceur qui caresse le palais et ravit les papilles.
Mon avis sur le restaurant Baillotte
En définitive, arrêtez vous chez Baillotte pour goûter la sublime cuisine du chef Satoshi Amitsu. Si vous vous baladez dans le quartier germanopratin et que vous souhaitez prendre une pause pour le déjeuner, vous serez pas déçus ! Le midi, vous profiterez d’une formule Entrée-Plat-Dessert à 38€. Compte tenu des prix du quartier, ce rapport coût-qualité-quantité est plus qu’intéressant. En tout cas, nous ajoutons ce lieu à la liste de nos adresses préférées de restaurants à Paris. Pourquoi pas vous ?
Vous connaissez ce restaurant ? Si oui, l’avez-vous apprécié ?